Titre : Le liseur du 6h27
Auteur : Jean-Paul Didierlaurent
Éditeur : Au diable
vauvert
Date de parution : 2014
Genre :
Résumé :
Gylain
Vignolles est un être banal, vivant seul et travaillant dans une usine de
recyclage de papier. C'est le matin dans le RER de 6h27 que sa vie s'illumine
quand il va lire à voix haute un extrait d'un feuillet sauvé de la broyeuse.
Avis de lecteur :
-Ce roman vous permettra de croiser
des personnages hauts en couleur : un maître liseur-sauveteur, un cul-de-jatte
à la recherche de ses jambes, un gardien d'usine alexandrophile, une dame-pipi
et sa tante grande amatrice de chouquettes, des demoiselles pensionnaires d'une
maison de retraite... Bref tout un petit monde extraordinaire qui vous
entraînera dans une aventure pleine de poésie.
- Ce premier roman est très bien
écrit. Chaque personnage, avec sa vie plus ou moins difficile est décrit au
point qu’on en a une image très précise. C’est aussi une mise en avant de la
lecture publique qui ravit les voyageurs du 6h27 et les personnes âgées des
Glycines. Ce roman aborde aussi ces solitudes qui se croisent et tentent de
s’entrainer pour continuer à vivre. Une belle réussite pour un premier roman.
- Ce n'est pas un mauvais livre,
c'est un joli conte moderne gentiment moralisateur. Mais il devient trop lisse,
trop policé et débordant de bons sentiments
Thèmes : L’écriture
et les livres
Un
extrait :
« Pour tous les voyageurs
présents dans la rame, il était le liseur, ce type étrange qui, tous les jours
de la semaine, parcourait à haute et intelligible voix les quelques pages
tirées de sa serviette. Il s’agissait de fragments de livres sans aucun rapport
les uns avec les autres. Un extrait de recette de cuisine pouvait côtoyer la
page 48 du dernier Goncourt, un paragraphe de roman policier succéder à une
page de livre d’histoire. Peu importait le fond pour Guylain. Seul l’acte de
lire révélait de l’importance à ses yeux. Il débitait les textes avec une même
application acharnée. Et à chaque fois la magie opérait. Les mots en quittant
ses lèvres emportaient avec eux un peu de cet écœurement qui l’étouffait
à l’approche de l’usine. »
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