vendredi 1 août 2014

Coup de coeur : Le liseur du 6h27 de Jean-Paul Didierlaurent



 

Titre : Le liseur du 6h27
Auteur : Jean-Paul Didierlaurent
Éditeur : Au diable vauvert
Date de parution : 2014
Genre :

 Résumé :
Gylain Vignolles est un être banal, vivant seul et travaillant dans une usine de recyclage de papier. C'est le matin dans le RER de 6h27 que sa vie s'illumine quand il va lire à voix haute un extrait d'un feuillet sauvé de la broyeuse.

Avis de lecteur :
-Ce roman vous permettra de croiser des personnages hauts en couleur : un maître liseur-sauveteur, un cul-de-jatte à la recherche de ses jambes, un gardien d'usine alexandrophile, une dame-pipi et sa tante grande amatrice de chouquettes, des demoiselles pensionnaires d'une maison de retraite... Bref tout un petit monde extraordinaire qui vous entraînera dans une aventure pleine de poésie.

- Ce premier roman est très bien écrit. Chaque personnage, avec sa vie plus ou moins difficile est décrit au point qu’on en a une image très précise. C’est aussi une mise en avant de la lecture publique qui ravit les voyageurs du 6h27 et les personnes âgées des Glycines. Ce roman aborde aussi ces solitudes qui se croisent et tentent de s’entrainer pour continuer à vivre. Une belle réussite pour un premier roman.
- Ce n'est pas un mauvais livre, c'est un joli conte moderne gentiment moralisateur. Mais il devient trop lisse, trop policé et débordant de bons sentiments

Thèmes : L’écriture et les livres

Un extrait :

« Pour tous les voyageurs présents dans la rame, il était le liseur, ce type étrange qui, tous les jours de la semaine, parcourait à haute et intelligible voix les quelques pages tirées de sa serviette. Il s’agissait de fragments de livres sans aucun rapport les uns avec les autres. Un extrait de recette de cuisine pouvait côtoyer la page 48 du dernier Goncourt, un paragraphe de roman policier succéder à une page de livre d’histoire. Peu importait le fond pour Guylain. Seul l’acte de lire révélait de l’importance à ses yeux. Il débitait les textes avec une même application acharnée. Et à chaque fois la magie opérait. Les mots en quittant ses lèvres emportaient avec eux un  peu de cet écœurement qui l’étouffait à l’approche de l’usine. »

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